Deuil et pertes

"Un groupe d'hommes d'autorité l'avait conduite dans une salle et lui avait annoncé qu’il était mort. Elle s’est arrêtée une nouvelle fois dans son récit. Elle ne pleurait pas. Garder son calme était devenu trop important. « Je n’avais jamais ressenti une chose pareille, m’a-t-elle expliqué. Une douleur physique extrême. Tellement dure qu’a chaque fois qu’un souvenir de lui me venait à l’esprit, je ne pouvais que prier et implorer la pitié. Je pensais que j’allais perdre la tête, devenir folle. Je me sentais malade. J’avais l’impression que j’allais mourir. » Extrait d’Une colère noire. Lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates

Parfois la douleur face a la mort d’un proche est telle que rien ni personne ne semble comprendre ou ne peut apporter un apaisement. Souvent l’entourage est mal a l’aise ou occupe avec son propre deuil. La perte des rituels religieux a aussi entrainé une perte de repères pour la personne endeuillée, qui peut se sentir poussée par l’entourage à reprendre une vie normale quand pour lui ou elle cette vie n’a plus de sens sans la personne aimée.

J’ai travaillé comme volontaire de l’association de soutien au deuil de l’hospice de l’hôpital de Stoke Mandeville (Angleterre) pendant près de dix ans. Dans ce cadre-là, j’ai vu de nombreuses personnes en grande souffrance parce qu’elles avaient perdu leur maman, leur papa, leur compagnon ou compagne de toute une vie, leur meilleure amie, leur enfant. J’ai appris que souvent, il n’y a pas de mots mais que la présence d’une personne près de soi qui écoute, entend, rassure quand on croit perdre la tête, qui est là pour TOUT entendre sans jugement, dans la compassion, cette présence peut permettre de passer la cap et ceci n’a pas de prix.

Si votre douleur est insoutenable, ne restez pas seul.

 Psychologue clinicienne Saint-Didier-La-Foret, Bayet, Saint-Pourcain-sur-Sioule, Vichy, Cusset, Gannat, Moulins, Molles